Fedeli d'Amore
Les Fidèles d’Amour formaient un groupe de poètes pratiquant une spiritualité de l’amour (érotique), proche de l’amour courtois des Troubadours du Moyen Age. Quelques chevaliers, pendant la même période, développèrent des idées spirituelles similaires. Ils créèrent une fraternité fermée dédiées à la réalisation d’une harmonie entre les aspects sexuels et émotionnels de leur nature et leurs aspirations mystiques. Les Fidèles d’Amour devaient écrire à propos de leurs propres expériences mystiques et avaient, apparemment, un système de degrés pour s’élever vers le divin.
Leur système était fondé sur des doctrines psychologiques et spirituelles, incluant une ascension divine par l’émotion amoureuse reposant sur plusieurs étapes. Leurs pratiques incluaient également la visualisation, utilisant l’image de la Bien-aimée sous la forme d’un archétype féminin. N’oublions pas que la pure lumière de l'Un serait trop intense pour être supportée directement. Certaines doctrines de ce groupe furent établies par leur chef, Guido Cavalcanti (1250-1300). Plus tard, Ficin et d’autres membres de l’Académie Platonicienne l’ont considéré comme une “suprême déclaration néoplatonicienne de l’amour.” Comme l’indiquait Bruce MacLennan: “Le texte Donna me prega peut être considéré comme le manifeste d’un groupe secret dédié à Sapientia (Sagesse). La perspective de Dante sur l’amour était en fait plus platonique que celle de Guido.”
Cette tradition remonte aux troubadours français du 11e siècle. Cette tradition poétique provient principalement des pays espagnols, qui l’apprirent des Arabes vivant en Andalousie. William (1071-1127), sixième Comte de Poitiers et neuvième Duc d’Aquitaine, est un descendant de William le Grand et Agnès of Bourgogne qui avaient établi des connexions avec l’Académie néoplatonicienne à Chartres, au début du onzième siècle. Parmi d'autres idées platoniciennes, cette école considérait l'âme du monde de Platon comme une force pénétrant l’univers, une source d’inspiration et de sagesse. Plusieurs poètes ont été influencés par ces idées néoplatoniciennes.
Différentes parties des livres écrits par Osborne Phillips ont essayé de mettre en évidence le rôle joué par les Templiers dans l'histoire de l’Aurum Sois, et précisément les Fidèles d’Amour. Il est important de dire que les Chevaliers du Temple n’étaient quasiment pas présents à Florence à cette époque. Nous savons que Dante Alighieri, utilisa le personnage de Bernard de Clairvaux dans la Divine Comédie et d’autres symboles courants pendant cette période. A côté de ces références, rien, lié à cet ordre militaire, n’est présent dans ses autres œuvres directement liées aux « Fidèles d'amour ». Il en était de même pour les écrits des autres membres de ce groupe, tels que Cavalcanti et plus tard Marsilio Ficin.
Si nous considérons maintenant la doctrine principale des Fidèles d'amour, il suffit de quelques secondes pour réaliser qu’elle n’a rien à voir avec les Chevaliers du Temple. La lignée est très claire et peut être identifiée comme étant double: 1- La tradition du banquet fondée par Platon et 2- La tradition de poésie et de spiritualité érotiques, formalisée en Europe par les Troubadours.
Ces deux lignées sont cohérentes et clairement identifiables dans une tradition d’écrits proposés aux initiés de l’Ordre. L’ascension vers le divin, utilisant l’Amour et la Beauté est le principal enseignement du texte du « Banquet » écrit par Platon. Nous pouvons trouver un écrit similaire chez Dante et Ficin. Tous deux visent le même idéal.
Quelques livres composent la base de ces enseignements. Le “Banquet” de Platon, le “Convivio” de Dante Alighieri, et le “Commentaire du Banquet de Platon” par Marsilio Ficin, pour ne mentionner que les plus importants constituant le cœur de cette riche tradition.
Le travail de l’Aurum Solis est centré sur les traditions théurgiques et néoplatoniciennes qui ont été formulées dans l’Académie Platonicienne de Florence. L’héritage des Fidèles d’Amour est toujours pratiqué dans l’Aurum Solis comme il l’a été dans l’Académie. Plusieurs importantes cérémonies sont célébrées régulièrement, de la même façon qu’elles le furent pendant la Renaissance. Les compagnons de l'Ordre intéressés à aller plus loin peuvent aussi travailler sur les autres aspects de cette tradition, fondés sur la méditation, la visualisation et la contemplation.
Les personnes qui ne sont pas initiées dans l’Aurum Solis peuvent également nous contacter s’ils sont intéressés par cette partie importante de la tradition occidentale